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Vous êtes victime d’une infraction

Vous avez été agressé dans la rue, votre domicile a été cambriolé, votre enfant est victime de racket, … La loi vous permet d’agir en justice pour faire valoir vos droits et obtenir réparation de votre préjudice.

Comment faire valoir vos droits ?

En tant que victime, vous pouvez porter plainte : téléphonez ou présentez-vous dans n’importe quelle brigade de gendarmerie ou commissariat de police (ou bureau de police), si possible au plus près du lieu de l’infraction ou adressez par écrit votre plainte au procureur de la République du tribunal de grande instance du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction si vous le connaissez.

Si vous avez été choqué par l’agression ou l’infraction dont vous avez été victime, vous pouvez avoir recours immédiatement ou dans les jours qui suivent, au soutien d’un psychologue ou d’un psychiatre.

Pour obtenir l’indemnisation de votre préjudice, vous devez vous constituer partie civile.

Évaluation du préjudice

Si votre dommage est corporel, un médecin spécialisé évaluera votre préjudice. Un médecin expert pourra compléter cette évaluation, en relation avec votre assureur et vos organismes sociaux.

Vous pouvez vous-même produire un certificat par lequel votre médecin évalue la durée de votre incapacité totale de travail.

Si votre préjudice est matériel, vous devrez fournir les documents ou factures permettant d’évaluer le montant du dommage. Un expert pourra être également désigné pour compléter l’appréciation de votre dommage.

Si votre préjudice est psychologique, vous devrez également le justifier.

Comment faire pour être indemnisé ?

-Par vos assurances : si vous êtes victime d’un cambriolage ou d’un accident de la circulation, par exemple, vous devez, après avoir le cas échéant déposé plainte, faire une déclaration auprès de votre assurance par lettre recommandée avec accusé de réception.

-En exerçant une action en justice : si l’auteur est poursuivi devant un tribunal pénal, vous pouvez obtenir réparation de votre préjudice en vous constituant partie civile. Il est également possible d’exercer une action en justice devant un tribunal civil.

-Par la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI) : les victimes des infractions les plus graves peuvent bénéficier d’une indemnisation, au titre de la solidarité nationale, en saisissant la CIVI, sous certaines conditions (Le tribunal de grande instance de votre domicile pourra vous renseigner).

Les 3 peuvent se cumuler.

-Par le Service d’Aide au Recouvrement des Victimes d’Infractions (SARVI) : il s’adresse aux victimes qui ont subi de légers préjudices corporels ou certains dommages aux biens, qui ne peuvent être indemnisées par les CIVI.

Le rôle de l’avocat

L’avocat vous conseillera sur les démarches à entreprendre. Dans le cadre d’un procès, il pourra vous assister et vous représenter.

Si vous souhaitez être assisté, vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier de l’aide juridictionnelle. Par ailleurs, de nombreux contrats d’assurance contiennent des clauses de « défense-recours ». Ils peuvent également prévoir une protection juridique.

Locataire d’un ERP et accessibilité

En matière d’Établissement Recevant du Public de catégorie 5 (ERP 5), c’est au propriétaire de s’assurer de l’accessibilité du local et de sa conformité au règles applicables. Le locataire n’a comme obligation que celle de tenir à jour le registre d’accessibilité.

En cas de refus du propriétaire de remettre à son locataire, soit une attestation, soit une copie du dossier Ad’AP, le locataire peut glisser dans son registre d’accessibilité une copie des courriers AR adressés à son propriétaire lui demandant de fournir ces documents.

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Comment changer de nom ?

Nom difficile à porter, à consonance péjorative ou excessivement complexe ? Sachez que toute personne de nationalité française qui justifie d’un intérêt légitime peut demander à changer de nom.

Qui peut demander à changer de nom ?

  • Les personnes majeures. Si plusieurs majeurs demandent le même nom, chacun doit constituer un dossier personnel.
  • Les personnes mineures, représentées par leurs parents ou leurs tuteurs. Le changement de nom s’étend de plein droit aux enfants du bénéficiaire lorsqu’ils ont moins de treize ans.
  • Si l’enfant a plus de treize ans, il doit consentir personnellement et par écrit à son changement de nom.

Dans tous les cas le demandeur doit justifier de sa nationalité française.

Quels sont les motifs justifiant le changement de nom ?

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Quelques traits saillants du droit local

L’Alsace-Moselle, comme la Polynésie ou la Nouvelle-Calédonie, bénéficie de normes qui lui sont propres. Elles composent ce que l’on appel le « droit local ».

Les traits les plus saillants de ce droit local sont les suivants :

Jours fériés : les habitants d’Alsace-Moselle bénéficient de deux jours fériés supplémentaires par rapport au reste de la France : le Vendredi Saint (qui précède le dimanche de Pâques) et la Saint-Etienne (26 décembre).

Arrêt maladie : le droit local du travail exige de l’employeur qu’il verse 100% du salaire en cas d’arrêt maladie lorsque celui-ci est d’une durée « relativement sans importance ». Ainsi, le délai de carence de 3 jours n’existe pas en Alsace-Moselle.

Assurance maladie : le régime local des salariés alsaciens-mosellan prend en charge à  100 % le forfait journalier hospitalier et à 90 % la plus grande partie des soins de ville (honoraires des praticiens médicaux et paramédicaux, médicaments, examens de laboratoire et frais de transport), contre 70 % ailleurs en France.

Ouverture des commerces le dimanche : le droit local interdit l’ouverture des magasins le dimanche. Des dérogations existent mais elles sont très limitées. 

Associations : la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association n’est pas applicable aux associations ayant leur siège en Alsace-Moselle. Celles-ci sont obligatoirement soumises au régime juridique du droit local lequel comprend de nombreuses spécificités : il faut être 7 minimum pour constituer une association, l’enregistrement se fait au tribunal d’instance et non à la préfecture, …

Religions : le régime concordataire; hérité de Napoléon Ier, est toujours en vigueur en Alsace-Moselle (l’Alsace-Moselle était allemande lors de l’adoption de la Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État). Il prévoit, entre autres, que la rémunération des prêtres et rabbins est à la charge de l’État. Par ailleurs, sauf demande de dérogation des parents, un enseignement religieux est assuré pour tous les élèves scolarisés dans les établissements publiques, de la primaire au lycée.

 

On pourrait aussi évoquer :

  • la faillite civile qui n’existe qu’en Alsace-Moselle,
  • les ventes aux enchères immobilières qui ne se font pas à la barre du tribunal mais chez un notaire,
  • le délai pour déclarer son sinistre à son assurance non limité à 5 jours en Alsace-Moselle,
  • etc.

 

NB : Trains : il ne s’agit pas vraiment d’une question de droit mais c’est bien à cause de son héritage allemand qu’en Alsace-Moselle les trains circulent à droite et non à gauche comme sur le reste du réseau SNCF.