Congé de maternité unique garanti pour les indépendantes !

Marlène SCHIAPPA, Secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, vient d’annoncer la mise en place d’un congé de maternité unique garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut (salariée, entrepreneuse, libérale, intermittente, non-salariée) aligné sur le régime le plus avantageux.

On ne peut que se féliciter de cette annonce. En effet, le dispositif d’indemnisation actuel par le RSI est dérisoire et se limite à un maximum de 74 jours d’arrêt de travail de sorte que les parents doivent le plus souvent opérer un choix entre l’accueil de leur(s) enfant(s) dans des conditions satisfaisantes ou la poursuite de leur activité afin de préserver leur outil de travail comme leur clientèle.

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Votre procédure prud’homale a été plaidée fin 2017 ? Eh bien, elle risque fort de devoir être replaidée en 2018 !

La loi du 18 décembre 2014 a habilité le Gouvernement de l’époque à prendre par ordonnances les dispositions nécessaires pour l’installation des nouveaux conseillers prud’homaux en prorogeant le mandat des actuels conseillers jusqu’au 31 décembre 2017.

La fin de mandat des conseillers prud’homaux à la fin de cette année va entraîner un risque de réouverture des débats important début 2018.

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Télérecours en matière administrative : attention, piège à cons !

Le télérecours en matière administrative s’est imposé aux avocats.

Il s’avère qu’un détail est interprété très (trop) strictement par certains tribunaux.

 

Le nouvel article R 414-3 du CJA dispose aujourd’hui  :
« Par dérogation aux dispositions des articles R. 411-3, R. 411-4, R. 412-1 et R. 412-2, les requérants sont dispensés de produire des copies de leur requête et des pièces qui sont jointes à celle-ci et à leurs mémoires.
Les pièces jointes sont présentées conformément à l’inventaire qui en est dressé.
Lorsque le requérant transmet, à l’appui de sa requête, un fichier unique comprenant plusieurs pièces, chacune d’entre elles doit être répertoriée par un signet la désignant conformément à l’inventaire mentionné ci-dessus. S’il transmet un fichier par pièce, l’intitulé de chacun d’entre eux doit être conforme à cet inventaire. Le respect de ces obligations est prescrit à peine d’irrecevabilité de la requête.
Les mêmes obligations sont applicables aux autres mémoires du requérant, sous peine pour celui-ci, après invitation à régulariser non suivie d’effet, de voir ses écritures écartées des débats.
Si les caractéristiques de certaines pièces font obstacle à leur communication par voie électronique, ces pièces sont transmises sur support papier, dans les conditions prévues par l’article R. 412-2. L’inventaire des pièces transmis par voie électronique en fait mention. »

L’article R.414-3 du CJA opère une distinction entre les alinéas 3 et 4 :

  • alinéa 3 : en cas de requête, si la communication des pièces ne respecte pas la forme prescrite par le CJA, la requête est irrecevable SANS invitation à régulariser l’erreur commise.
  • alinéa Lire la suite

Magistrats exerçant à titre temporaire ou comment combler les trous au moindre coût

Le juge de proximité a fait un bide (et disparaîtra au 1er juillet) et voilà que la Chancellerie veut développer la magistrature à titre temporaire (MTT).

Rien que le l’intitulé « MTT » en dit long : il s’agit de créer un magistrat intérimaire payé à coups de vacations (limitées à un maximum de 300 vacations / an) moyennant 105 euros bruts et quelques centimes par vacation, soit 80 euros nets la journée, pour rester des heures en comparution immédiate ou siéger des heures en correctionnelle.

Quid des conditions de recrutement ? Il faut 7 ans d’ancienneté dans sa profession, ramenés à 5 ans pour les professions libérales, ce qui semble légitime puisque l’on ne s’improvise pas magistrat sans un minimum d’expérience.

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Le Juge de proximité disparaît pour de bon le 1er juillet

La loi organique n° 2016-1090 du 8 août 2016 relative aux garanties statutaires, aux obligations déontologiques et au recrutement des magistrats ainsi qu’au Conseil supérieur de la magistrature, annonçait la suppression des juges de proximité à compter du 1er juillet 2017.

Les praticiens du droit doutaient pour le moins de cette  disparition puisque dès 2011 la loi annonçait leur suppression à compter du 1er janvier 2013, pour être reportée au 1er janvier 2015, puis au 1er janvier 2017, sans qu’il n’en soit rien au final.

Cette fois-ci il semblerait que ce soit la bonne.

Personne ne regrettera les juges de proximité :

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La constitution de partie civile est irrecevable pour la première fois en cause d’appel

La règle du double degré de juridiction fait obstacle à ce que la partie civile, quelle que soit la raison pour laquelle elle n’a pas été partie au jugement de première instance, intervienne pour la première fois en cause d’appel.

Par un arrêt du 25 janvier 2005 (crim, n°04-82334), la Cour de cassation avait déjà jugé que :

  • une partie ne peut, sous prétexte qu’elle a exercé l’action civile ès qualités de mandataire, interjeter appel ès qualités et en son nom personnel, car
  • cela revenait à se constituer partie civile pour la première fois en cause d‘appel en ce qui concerne son propre préjudice.
  • or, est irrecevable toute constitution de partie civile en cause d‘appel notamment par application de la règle d’ordre public qui impose le respect du double degré de juridiction.

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L’appel en matière sociale se fait sans postulation

Dans un avis du 5 mai 2017, la Cour de cassation vient préciser que la procédure devant la cour d’appel en matière sociale se fait sans postulation et donc sans territorialité de l’avocat.

On en revient donc à la situation antérieure à la réforme laquelle permet d’éviter un surcoût  pour les justiciables.

Cet avis devrait mettre un terme à l’insécurité juridique dans laquelle étaient laissés avocats et justiciables.

 

https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/avis_15/avis_classes_date_239/2017_7974/5_mai_2017_1770005_8167/17007_5_36696.html

Salarié démissionnaire : le préavis en droit local

En cas de démission, un salarié travaillant en Alsace Moselle bénéficie toujours du délai le plus favorable. Ainsi, si le droit général (les conventions collectives ou le contrat de travail) impose des délais plus longs, ils ne s’appliquent pas et se trouvent supplantés par le droit local.

Dès lors, en vertu de l’article L 1234-15 du code du travail, en cas de démission le salarié ne doit respecter qu’un préavis :

1° D’un jour lorsque sa rémunération est fixée par jour ;

2° D’une semaine lorsque sa rémunération est fixée par semaine ;

3° De quinze jours lorsque sa rémunération est fixée par mois ;

4° De six semaines lorsque sa rémunération est fixée par trimestre ou par période plus longue.

L’article L 1234-16 du code du travail ajoute :

Ont droit à un préavis de six semaines :

1° Les professeurs et personnes employées chez des particuliers ;

2° Les commis commerciaux mentionnés à l’article L. 1226-24 ;

3° Les salariés dont la rémunération est fixe et qui sont chargés de manière permanente de la direction ou la surveillance d’une activité ou d’une partie de celle-ci, ou ceux à qui sont confiés des services techniques nécessitant une certaine qualification.

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